STRASBOURG/ALBI

Après la désillusion face à une belle équipe de Rouen, nos « Jaune et Noir » ont récidivé en Alsace face à une équipe n'ayant plus grand-chose à jouer, si ce n'est terminer en beauté devant son public avant de repartir (comme d'autres) dans la « nouvelle  formule» de Fédérale 1.
Au sortir du « match » du SCA à Aubenas, nous étions quelques uns à envisager un minibus de supporters afin de prendre la route de Strasbourg pour accompagner nos joueurs dans cette folle remontée vers une impossible première place synonyme, pourquoi pas, d' accès direct en PRO D2.
On l'a vu, les Normands de Rouen ont bel et bien douché ce projet et c'est devant un poste de télé que notre petit groupe s'est réuni, prêt à s'enthousiasmer encore et finalement se contenter d'une deuxième place (que quelques imprudents voyaient déjà acquise) peut-être plus favorable avant d'aborder les matchs couperets des phases finales.
Nouvelle désillusion pour le supporter albigeois de base : ressort cassé, état d'esprit en berne, apathique, le SCA a subi la loi des Alsaciens sans pouvoir inscrire le moindre essai, contre deux aux bleus de Strasbourg. Bien sûr, on se demande encore pourquoi le seul mouvement albigeois du match, conclu par Laurent Magnaval, n'a pas été validé par un essai entre les perches. Consulté par l'arbitre de champ, l' arbitre de touche en a décidé autrement…
Mais force est de constater que la suite de la rencontre n'a pas été à la hauteur des attentes. Même en supériorité numérique suite à un carton jaune attribué au pilier droit Strasbourgeois, le SCA ne s'est guère approché de la ligne de but adverse durant toute la deuxième mi-temps…D'autant plus inquiétant que l'adversaire du jour a inscrit son deuxième essai dès le retour en jeu de son carton jaune.
20/12 à quelques minutes de la fin de la rencontre, on peut dire adieu à la deuxième place, d'autant que Bourg en Bresse fait le boulot à Chambéry. Pendant que, pour l'anecdote, Provence Rugby va s'imposer dans la Drôme.
Mathieu Peluchon, entré en jeu à la 75e minute, ramène les siens à 5 points. L'homme en vert a signifié quatre minutes d'arrêt de jeu. Sur le renvoi alsacien, il reste donc une toute petite chance d'aller marquer l'essai de la victoire, à condition de garder la main sur le ballon et de faire une remontée fantastique vers la ligne de but adverse. Difficile à imaginer au vu de l'ensemble de la rencontre, mais pourquoi pas ?… C'est là que, symbole d'un match raté jusqu'au bout, on choisit de se séparer du ballon et de l'expédier au pied vers le camp adverse alors qu'on joue les arrêts de jeu...Ballon récupéré par des Strasbourgeois qui n'en demandaient pas tant. Expédié aussitôt en touche. Fin du match. Retour au bercail tête basse.
Jusqu'au bout, à côté de leurs pompes…
Pas la meilleure manière de « se recentrer sur notre jeu, reprendre de la confiance et du plaisir », comme l'espérait Jérémy Wanin au micro de Loïc Colombier (« Radio Albiges ») avant la rencontre.
Deux semaines pour se remettre sérieusement au boulot, enfiler le bleu de chauffe et tenter de sauver ce qui peut l'être. Même notre groupe de supporters iconditionnels doute de la capacité de ses joueurs préférés à renverser la tendance…Avec la fâcheuse impression que... « on ne nous dit pas tout... »

Alain Murat

Or Albi a perdu son jeu collectif. À Strasbourg nous avons vu quelques individualités faire le boulot sans que cela débouche sur une emprise collective, sauf peut-être lors de l' essai refusé par l'arbitre.
La botte de Caminati, arbre cachant la forêt, a entretenu un temps l' illusion d' un possible renversement du score qui nous fut toujours refusé.... à un point près . Devant nos écrans, nous avons donc vécu une nouvelle déception et vu dans cette ultime rencontre de poule comme l'illustration d 'une phase qu' Albi aurait pu dominer et qui s' achève sur deux couacs majeurs !

Et que va inspirer à nos joueurs ce voyage à Rouen ? Un désir de revanche sans doute, mais s' il n' est pas accompagné d' une véritable  remise en place des esprits, ce désir restera un voeu pieux.
Nous, supporters , avons beaucoup rêvé et comme nous sommes incorrigibles, nous allons encore nous forcer à y croire !